Les resquilleurs s’en fichent
Mélotram
Un contrôle dans le tramway sans billet vaut une amende. La récidive expose le filou à la même sanction. Plus grave, l’identité des contrevenants finit dans un fichier informatique de la société des bus et trams nantais, ce qui est totalement illégal, d’autant que ce fichier n’est pas déclaré à la Commission nationale informatique et liberté. Le père d’un resquilleur ayant contesté l’amende s’est vu répondre que son fils était un récidiviste. C’est pire qu’un casier judiciaire : l’amnistie présidentielle n’efface rien. « C’est naturel que nous ayons connaissance des gens en situation de contentieux, dit-t-on à la direction de la Semitan. Nos vérificateurs ont accès aux fichiers de la justice qui recensent les multirécidivistes. Il y a un échange d’informations sur les contentieux sémitaniens. Mais il est peu probable qu’il existe un fichier direct dont nous puissions faire usage ».
Accessoirement, la Semitan reconnait hésiter à transmettre aux tribunaux les resquilleurs mauvais payeurs : une fois jugés, les amendes vont au Trésor Public et échappent à la Semitan. Si ça continue, les contrôleurs n’en ficheront plus une rame.