Luc Dejoie en chaussettes dans Voici

Publié par lalettrealulu le

Pointure 44

La conférence de presse du lancement de Loire-Atlantique le magazine n’a pas permis au président du conseil général de s’exprimer comme il l’aurait souhaité sur les innombrables qualités de son trimestriel, la joliesse des couleurs, le poids du papier, le choc des articles… Las ! Interrogé à maintes reprises sur les flous de l’attribution de ce marché, Luc Dejoie s’est quelque peu emporté, menaçant pour toute réponse de révéler aux journalistes présents la couleur de ses chaussettes. Lesquelles sont du dernier chic, nous avons vérifié.



Visiblement, le patron RPR du département n’apprécie pas qu’on s’intéresse de trop près à ce marché de 14 596 000 F, réparti entre deux agences parisiennes, Image Créative et Euro 2C (voir article dans Lulu N°7), dont plus de 3 millions sont consacrés à la seule conception du fanzine.

À ce tarif, on espère que ses rédacteurs nous régaleront encore longtemps avec des coquilles du genre « Châteaubriand » (avec un « d » comme dans Dejoie) dans le pseudo courrier d’un lecteur castelbriantais.

Mais il est vrai que Loire-Atlantique le magazine se veut « populaire, à l’image de « Voici » dont nous nous sommes inspirés », comme le déclare sans rire la dircom du conseil général. Voici-voilà un gage de qualité et de haute déontologie, avec ça pas méprisant pour un sou pour les lecteurs.

Sommations. La générale conseillère
Commissaire politique au Conseil général, chargée d’écrire les discours de Luc Dejoie, Marie-Dominique Truchot, femme charmante au demeurant, montre quelque penchant à la rigidité avec la presse. Lors du « vachoui » organisé pour faire de la retape au bœuf départemental, elle a braqué M6 et RTL pour les sommer de tourner illico caméras et micros auprès de son président. On a frôlé l’incident. Peu après, toujours en furie, elle s’en est prise à l’AFP qui a assisté à cet évènement mondial sans accoucher d’une dépêche. La bouillante Marie-Do s’est fait calmer. Mme Truchot, qui doit oublier que son mari est du métier — rédacteur-en-chef de la locale de Presse-Océan —, est une incomprise : elle ne voit son sens de l’intervention auprès de la presse que comme un conseil, et encore bien général.


Populaire
Les têtes du Département n’ont que ce mot à la bouche. « On se croirait aux meilleurs temps des tribunaux populaires » a grommelé André Klein, directeur général des services lors de la présentation du N°1 du magazine. Faut dire que d’ignobles journalistes avaient eu le mauvais goût de poser des questions sur les passations de marchés. La question est en effet une torture insoutenable.