Charles-Noël cause pas aux Rois nègres
Protocollet monté
Charles-Noël Hardy est préfet de la République française. Et un préfet qui se respecte ne va tout de même pas s’amuser à prendre en compte les courriers de ministres africains.
C’est en substance la réponse qu’a apportée Charles-Noël, lors de la cérémonie des voeux à la presse, à une question sur la régularisation de la situation de plusieurs ressortissants guinéens. Le fait qu’un ministre en exercice ait pris la peine de lui écrire pour certifier que les papiers de ses concitoyens étaient en règle ne change rien à l’affaire. « Ces documents sont des faux grossiers, a répété le préfet, et l’intervention d’un ministre dans cette affaire est tout à fait déplacée ». Tout ça parce que les papiers fournis par l’administration guinéenne ne sont pas assez catholiques aux yeux de l’administration française. La préfecture demande donc aux Guinéens, nés avant l’indépendance en 1958, et Français de plein droit, de prouver leur identité, mais refuse les preuves qui lui sont données. Imparable.
Nantais nés en Loire-Inférieure, méfiez-vous, le préfet de Loire-Atlantique a la mémoire courte. Et sélective.