Latulululu ?
Maître Capelo d’Inville
Ouest-France 29/30 mars 97
« M. Jean Amyot d’Inville, de Nantes », se fend d’une bafouille au Forum des lecteurs, à cause qu’on causerait mal la France. Le directeur du Centre de communication de l’ouest rappelle, avec force raison, qu’il ne faut point dire « j’habite sur Nantes » mais « à Nantes », tolère « l’apéro sur le coup de midi » mais dénonce « le dossier sur telle affaire ». Le dossier rapport à quelle affaire, déjà ?
Dessine-moi une loi anti-loi
Vendée matin, le 1er mars 97
La vérité sort de la bouche des écoliers. Ceux de Vendrennes en Vendée ont eu leur député en classe venu faire une heure le monsieur not’maître. Émus par la loi Debré, les gamins ont carrément suggéré à Bruno Retailleau « de proposer une loi interdisant au gouvernement de faire la loi ». Manquant d’à‑propos, Bruno n’a pas pensé imposer aux loupiots une proposition interdisant les propositions.
Des corbeaux sur La Plaine
Le Courrier de Paimbœuf, 21 mars 97
Picoré dans les petites annonces : « Madame R. Mauricette de Pornic demande aux personnes de la Préfaudière à La Plaine-sur-Mer d’arrêter de dire des mensonges et de s’occuper de sa vie privée, sous peine de poursuites.» Certes, Mauricette, mais après les avoir poursuivis, il faudra les attraper.
Retour operator sur investissement
Talents 44, mars 97
Pas content, Talents 44, de ne pas avoir été invité au voyage de presse « Fin de siècle » à Johannesburg. Un billet de mauvaise humeur dénonce l’apartheid exercé par le CRDC entre les journalistes méritants et les autres… « Le coût d’un tel voyage étant relativement élevé, nous attendons en retour une communication qui le rentabilise largement », plaide Jean Blaise dans un courrier aux râleurs. À bons écriveurs, salut !
Doudou pressologue
Le Monde, 27 février 97
Médiacratie et médiocratie doivent être les deux mamelles de la démocratie, à en croire Édouard Landrain. Membre (comme 40 députés) de la mission parlementaire sur la presse, mais se souvenant qu’il est maire, notre bon Doudou Landrain « s’interroge » sur la formation des localiers, ces petits gratte-papier « qui sont souvent des débutants ou des bénévoles, qui se permettent de porter des jugements sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas forcément comme le budget des communes ». Le député d’Ancenis confond un peu correspondants (peu payés mais pas bénévoles) et journalistes, mais pour le reste il a vu clair : laisser les fouille-merde parler de tout, c’est risquer des papiers sales à tout vent.
Exécution au doigt et à l’œil
Ouest-France, 31 janvier 97
C’est titré « braquage chez des personnes âgées ». Et l’on nous relate les menaces pour faire ouvrir le coffre-fort : « L’épouse du Pr Legrand, menacée d’avoir un doigt coupé, s’est exécutée.» Comme quoi, mieux vaut lire son suicide dans la presse qu’être montré du doigt manquant.
Villiers snobe les ministres
Vendée matin, le 14 mars 97
Retiré sur ses terres, l’ancien secrétaire d’État à la communication snobe 93,4 % des ministres qui y passent. L’UDF de Vendée a fait le compte : sur les 32 dernières visites de ministres en Vendée, Filou de Villiers a boudé 30 fois, refusant d’accueillir ces représentants de l’État. C’est pas gentil. Le vicomte rétorque qu’il n’assiste à ces visites que si elles représentent un intérêt pour la Vendée et traite les ministres de touristes. De Villiers ne fait rien pour développer le tourisme vendéen.