La mégère gère sa réputation

Publié par lalettrealulu le

Enfer et contre tous 

Feuilleton : les aventures de quartier d’une harpie qui ne fait pas de quartier.

Monique Colvez est frappée d’un mal étrange : la coïncidence. La harpie épouse d’un ex-grand flic devenu ex-magistrat, a strictement la même voix qu’une soi-disant « journaliste indépendante » qui appelle les vrais journalistes, prétendant contre-enquêter sur elle-même. Euh… pardon, sur Mme Colvez. Au téléphone, elle se répand – anonymement – en calomnies sur ses voisins, dénonce les « saloperies » des journalistes. Ce dédoublement de personnalité n’a qu’un danger : multiplier les nuisances par deux.

Dans le quartier, tout va bien. À part le feu dans un sapin, et une séance de strip-tease sur son trottoir où Monique hystérique a exhibé ses roploplos presque sexagénaires. Monique et ses roberts ont été embarqués au poste. Les flics du commissariat de Saint-Herblain ont craqué, ils l’ont relâchée vers 4 heures du mat’. En revenant au logis matrimonial, ce cher ange a hurlé à son époux : « T’as encore sifflé tout le whisky !» Deux fois condamnée à Nantes pour injures racistes, et voiture rayée, madame a vu sa peine commuée en amende à Rennes et sa condamnation à 2 mois de prison ferme partiellement escamotée – mais pas amnistiée – par la grâce présidentielle du 14 juillet. 

Décontenancé par ces issues judiciaires, le comité de soutien aux voisins prépare une nouvelle manif le 18 octobre. Les observateurs notent aussi une recrudescence de l’infernabilité les nuits de pleine lune et quand le couple est au complet. Le problème, c’est que François Colvez, finalement mis à la retraite de la magistrature, est tout le temps chez lui. De quoi terroriser les petits enfants du voisin. Des dangers du rapprochement familial.