Le médecin repoileur ne crâne plus
Tif & tondu
L’Ordre des médecins est tombé sur le poil d’un toubib opérant dans une soi-disant clinique du cheveu.
Quand le caillou se déplume, les chauves débutants se résignent, ou tentent de se masquer l’affront. La technique des micro greffes taillade une bande sur la nuque pour la morceler en implants greffés sur le devant du crâne. Contre 14 500 F par tête de pipe, ce procédé est pratiqué sous anesthésie générale au « Centre de médecine esthétique capillaire », implanté dans les beaux quartiers nantais, bd Guisth’au, par un ancien moniteur d’auto-école. Le centre graisse la patte aux coiffeurs pour qu’ils servent de rabatteurs. Déjà, cet établissement commercial pousse un peu le scalpel en s’intitulant « clinique » dans l’annuaire, alors qu’il n’a aucun agrément officiel comme établissement de soins, et en prescrivant des ordonnances sans aucun nom de médecin. Les patients ne savent jamais quel toubib leur replante des mèches. Comme si chaque docteur opérait masqué. Pour avoir pratiqué ce jardinage du poil de crâne sans aucun titre en chirurgie esthétique, sans contrat le liant à la pseudo clinique, mais en bénéficiant indirectement de sa pub, le docteur Jean-Pierre Savina, de Haute Goulaine, a été condamné par l’Ordre régional des médecins à six mois d’interdiction d’exercer.
À partir du 1er novembre, pile poil.