Grenouillage d’aquarium au Croisic
Eaux troubles
Mieux que le Safari parc, l’Océarium du Croisic. Là encore, le montage financier est pour le moins scabreux. Olivier Guichard a arrangé le coup à son copain Jean Auffret, alors maire et conseiller général du Croisic. En 1990, le désormais célèbre Sivom de La Baule place des billes, glisse 1,89 MF dans le capital de la « Sem du Littoral de la presqu’ïle guérandaise », uniquement destinée à construire le super aquarium géré par la société privée de Jean Auffret. Le Sivom qui n’a alors aucune compétence touristique se fiche pas mal de la légalité et joue même les banquiers, empruntant 18 MF qui sont rétrocédés à la Sem du Littoral, qui capte par ailleurs 4 MF d’aides publiques, la moitié venant du département où ‑tiens, tiens- siège Jean Auffret. Simple aléa de la notabilité. Guichard a laissé placer le fiston Auffret comme président de la Sem. Une affaire de famille. L’exploitant qui n’a engagé que 8,2 MF sera pleinement propriétaire des terrains en 2010. Autre cadeau, la prise d’eau de mer créée par le Sivom, soi-disant pour servir à bien d’autres usagers, n’a en fait qu’un seul bénéficiaire, l’Océarium. Un équipement placé sous une bonne étoile de mer : signe poisson volant, ascendant requin de la finance.