On n’est jamais mieux servi que par sa précarité
Elle n’aura pas duré longtemps. Moins de huit mois après son début de contrat, Catherine Mahéo, directrice du théâtre de la Fleuriaye à Carquefou, était virée en septembre 1994 par le maire Gisèle Gautier. Ça a vite pété entre deux femmes autoritaires. Catherine Mahéo, qui dirigeait en même temps Atlantia, centre de spectacle et de congrès à La Baule, palpait à Carquefou – selon la chambre régionale des comptes – quelque 16000 F par mois, plus 6% du brut au titre de « prime de précarité ». Ceux qui vivent la précarité, la vraie, apprécieront. Plus quelque 20 000 F de frais de déplacement entre Carquefou et La Baule, en 1994, alors que Catherine Mahéo habitait Nantes. Ceux qui vivent la mobilité, la vraie, apprécieront. Et en ces quelques mois à la tête de la structure, Mme Mahéo a fait embaucher trois de ses enfants, comme assistant commercial, secrétaire, et machiniste. Ceux qui vivent les conflits familiaux, les vrais, apprécieront.