Latulululu ?
Marcus Dei
L’Express, 25 juin 98
Un certain « Eugène B., de Nantes, officier de la Légion d’honneur », prend sa plus belle plume afin d’approuver le précédent courrier d’une Mme Pichery (le sujet n’a strictement aucune importance) : « J’appuie énergiquement la réflexion de votre lectrice. Enfin quelqu’un de sensé et, qui plus est, une femme !» Enfin quelqu’un d’élégant et, qui plus est, un homme.
Des chiffres et deux lettres
L’Express, 6 août 98
Selon une note interne du FN que s’est procuré L’Express, « les chiffres d’adhésions au FNJ sont loin de justifier le statut de « première formation politique jeune », avec 15 000 adhérents revendiqués par Samuel Maréchal, son directeur national. » En réalité, les jeunesses lepénistes ne comptaient guère plus de 4 000 adhérents en 1991 pour finalement atteindre 1 993 au 1er juin 1997. « Un constat d’autant plus alarmant que, dans le même temps, le budget du FNJ a décuplé, dépassant le million de francs, auxquels s’ajoute le coût de cinq permanents. » Dans la famille Le Pen, je voudrai le gros menteur, non, l’autre…
Un scout rate une marche
Libération, 30 juillet 98
Lorsqu’ils ne boivent pas la tasse, les scouts intégristes ont des jeux sympas comme tout. Cet été en Vendée, parce qu’un scout avait failli aux ordres, son chef de camp lui a infligé une punition. « Laissé seul en pleine forêt, à pied, sans carte ni boussole, le jeune homme de 14 ans (…) devait rejoindre son camp situé à 18 kilomètres. Avec pour consigne : longer deux rivières, aux berges particulièrement escarpées et dangereuses. Mais, exténué, l’adolescent a encore failli. Il a opté pour l’auto-stop...» Encore une chance qu’il n’ait pas été pris par l’abbé Cottard…
L’Europe en juppette
L’Express, 27 août 98
Elisabeth Hubert est décidément devenue incontournable dans le paysage politique français… Et même international ! La preuve : Philippe Séguin, le patron du RPR, a pensé à elle pour sa liste aux prochaines européennes, avec trois autres anciennes juppettes. Babeth à mille bornes de Nantes, voilà qui devrait ravir la droite locale.
Ça se pacse comme ça chez Ayrault
Libération, 11 septembre 98
Bien que le projet de loi prévoyait que le Pacs se ferait en mairie, le groupe PS à l’Assemblée a décidé sous la houlette de son Jean-Marc de président qu’il se signerait au tribunal de grande instance. Sans même pouvoir en débattre. « Plusieurs parlementaires socialistes parlent aujourd’hui d’un « coup de force » d’Ayrault. « Il a agi en service commandé », « Ayrault capitule devant le lobby d’extrême droite », « il a confisqué le débat »…» Les députés absents ont découvert qu’ils avaient voté en lisant la presse : « Les copains nous ont déjà fait le coup pour la chasse. On savait pas.» Allons, du moment que Jean-Marc ne vote pas la chasse aux concubins…
Ça s’arrose !
Le Canard enchaîné, 30 septembre 98
Pour la première fois de sa vie publique déjà longue, Jean-Marc Ayrault se paye « La noix d’honneur » à la une du Canard enchaîné, « pour cet avertissement ciblé aux alliés du PC : « Les communistes ne doivent pas tirer sans cesse à hue et à dia. » Et encore moins à Robert Hue et à Da !» Pour une fois que Jean-Marc faisait de l’humour…