LU prend le marquis
Nec plus Lutra
Au pire, on pourrait voir s’ouvrir au printemps deux expositions Lefèvre-Utile à quelques kilomètres de distance. A Nantes, au Château, où l’inauguration de l’expo Lu, l’industriel et les artistes, est prévue le 9 avril, et un mois plus tard au Château de Goulaine, dont une aile rénovée accueillerait quelques 600 objets de la collection Lefèvre-Utile, et la reconstitution de la boutique en acajou qui a lancé la biscuiterie familiale rue Boileau. Cette collection serait prêtée pour 15 ans par la société Danone propriétaire de LU. « Ce serait une cacophonie ridicule », dit Patrick Lefèvre-Utile, qui vient de déposer un fonds de documents aux archives municipales et surtout au Château des Ducs, suivant l’exemple de son père qui avait fait don à la Ville en 1976 d’une importante collections d’originaux. « C’est un peu choquant d’éparpiller un tel patrimoine, qui n’a sa place que dans une véritable institution muséographique, avec des garanties d’étude, de conservation, d’exposition. Une dispersion serait vraiment dommage, le public n’y comprendra rien », dit Marie-Hélène Jouzeau, conservatrice au Château. À Goulaine, le marquis jubile, attendant le permis de construire pour rénover les 300 m² des anciennes écuries et adjoindre une mezzanine. Le conservateur, pas de problème, ce sera lui. Tout simplement. Tu t’es vu quand t’as LU ? Le marquis va donc papillonner, de son activité viticole à ses livres, en passant par la volière aux papillons et l’attraction touristique de la collection LU. Il faut bien faire son petit beurre.