La plèbe sauce grand veneur

Publié par lalettrealulu le

Bambiguité

Courre toujours, le vieux monde est derrière toi. Les grands veneurs en marcel et bretelles de flanelle, c’est fait. Le populo peut désormais se payer le plaisir de la chasse à courre qui ne serait plus, à en croire le Nouvel Ouest, chasse gardée des aristos. L’article en administre la preuve par trois : le président de l’association de la Vènerie française est un certain Diégo de Bodard, alors que Claire de Rosambo et Stéphane de la Messuzière, étudiants d’une école de commerce privée nantaise, convient les béotiens, plébéiens compris, à une journée de chasse à courre à Derval, que parraine le Nouvel Ouest et la très enchassée Région des Pays de la Loire. On apprendra au passage que cet amusement à équipage est volontiers un business, mais n’a rien d’une “corrida dans les bois”. C’est plutôt un thermomètre de la bonne santé des bestioles. Pris en un quart d’heure, un chevreuil accuserait le dépérissement de l’espèce. S’il résiste, c’est que la faune va bien. Enfin, va bien, va bien, au moins jusqu’à la curée. Dans la grande tradition des seigneurs même sans particules. Au fait, l’hallali, c’est pas un mot arabe, au moins ?