Latulululu ?

Publié par lalettrealulu le

Décorhommes
Presse-Océan, le 16 août 2001
Les gens du voyage installés pour le 15 août à La Montagne, Loire-Inférieure, n’ont pourtant rien fait de mal. Mais leurs 23 caravanes gâchent le paysage des gens du séjour permanent : “Pour certains, cela ne fait pas bien dans le décor, ils sont trop proches du centre”, écrit Presse‑O qui conclut son article sous le seul angle administratif par : “De toutes façons, le maire ne peut pas seul faire expulser les gens du voyage”. Au pays des droits du décor et du citoyen, ces errants à roulettes devraient cesser de souiller la tranquillité du regard d’autrui, en ne stationnant que dans des sites souterrains. Non mais tout de même.

Sac à main basse sur la rentrée
Ouest France, le 1er septembre
Une chronique de dernière page évoque la nostalgie immédiate “du sable sur la banquette arrière” qu’on ramène après les ouacances. Soudain, une suggestion : “Laissons la voiture en l’état. Comme un îlot d’été et de doux désordre”. Puis l’idée de génie surgit, lumineuse, essentielle, qui fait que rien ne sera jamais plus comme avant : “C’est comme le sac à main. Tiens, pourquoi ne pas aller au travail avec la “paille” de plage ?” C’est vrai, pourquoi ?

Connaissance de soi
Presse-Océan, 15 septembre 2001
À la une de Presse‑O, au plus fort des minutes de silence qui ont suivi l’attentat contre les Twins sisters : “Nantes, place du commerce, 12h : ils se sont arrêtés, afin de rentrer en eux-mêmes.” On espère que ça leur a fait moins mal qu’aux victimes.

Un notable attenté

Les Échos, 28 septembre 2001
Personne n’en a rien su, mais il y a eu un attentat pendant les journées parlementaires du PS, à Nantes les 27 et 28 septembre dernier. Une seule victime, mais de taille, Jean-Marc Ayrault soi-même, frappé en-dessous de la mèche par un méchant écho : “Le président du groupe socialiste fait partie de ces notables au bilan flatteur localement, qui semblent condamnés à rapetisser chaque fois qu’ils montent à Paris.” C’est petit… Deuxième scud, tiré à bout portant par ses propres petits camarades de parti qui “reprochent à ce prof d’allemand (…) un certain manque d’aspérités”. Et lui décernent le sobriquet de “petit blond terne”. Pourvu que la prochaine fois ces socio-talibans ne percutent pas directement la tour Bretagne, où Jean-Marc a ses bureaux. Ça ferait désordre dans le “bilan flatteur”.