La Baule : un banditisme pas si manchot

Publié par lalettrealulu le

Royaltizness

Faites vos jeux. Les relations entre la mairie de La Baule et le casino sont réglées par un cahier des charges de 1987. Quatre ans plus tard, la commune a réduit de 15 à 10% une bonne partie de ce qui doit lui être ristourné sur le produit brut des jeux, en d’autres termes les pertes des flambeurs et des petits joueurs. Selon la chambre régionale des comptes, ce régime à la baisse fait perdre près de 2,3 MF par an à la commune, sur un prélèvement qui devrait être de 8,8 MF. Autrement dit, un cadeau à la chaîne Barrière, que le relèvement des taxes professionnelles et foncières est loin d’avoir compensé.

En 1992, nouveau cadeau au casino : la part des recettes devant être utilisés « à l’amélioration de l’équipement touristique » est recadrée par un avenant au cahier des charges municipal. Ce fric servira à installer les bandits manchots, ces rentables machines à sous. Le black jack, la roulette, c’est plus ça. Ce qui fait du chiffre, c’est le bandit manchot. Mais il faut le dire au risque de froisser le chauvinisme baulois : le casino de la « plus belle plage d’Europe » est assez minable, ne se situant qu’ « au 38e rang du classement des casinos par produit brut des machines à sous », et seulement « au 122e rang (sur 151 casinos classés) pour le rendement journalier par machine ». Malgré ça, le prélèvement des produits des jeux est passé de 5,8 MF à 11,6 MF entre 1996 et 2000. Les recettes nettes du casino ? 52,9 MF en 1999.

Bandits manchots, encore un petit effort…

* À Pornic, le casino local a rapporté 6,67 MF à la commune en 2000. Soit 47 % de mieux que l’année précédente. Pourtant, là aussi, comme à La Baule, le cahier des charges est nettement plus défavorable à la commune que dans les autres villes casinotières de France.