L’appât du Guin
Didascalesque
En coulisses du dernier conseil municipal, le ministre de la Culture nantaise a eu une idée de génie* : inviter, une année durant, des critiques « d’envergure nationale » – l’envergure nationale se trouvant, comme chacun sait, à deux heures de train de Nantes – à juger, en tout incognito, la production théâtrale locale. Ainsi éclairé, Yannick Guin saurait distinguer l’ivresse du bon grain, les planches pourries de celles de la gloire, et, au salut final, sûr du jugement de Terpsichore, qui applaudir et qui couvrir des mannes municipales.Ne serait-il pas plus simple de remplacer le conseil municipal par le Masque et la plume ?
* 31 janvier 2002.
** Avis à des lecteurs trop pressés : l’information ne porte pas sur le fait que Yannick Guin ait eu une idée de génie, mais sur l’idée de génie elle-même, développée dans la suite de cet article.