Latululu ?
Tais toi quand tu purges
Libération, le 28 décembre 2001
« Huit nationalistes bretons en prison », note Libé. Deux ans de préventive, dans le cadre des enquêtes de l’attentat de Quévert et du vol d’explosifs de Plévin, sans que le dossier semble évoluer beaucoup. Comme si on voulait faire un exemple de cet embastillement tenace préfigurant une condamnation préjugée. Le 27 décembre 2001, quinze permanences de partis politiques ont été badigeonnés à Rennes, Lorient, Saint-Nazaire et Nantes. D’un mot, « Frankiz », liberté, et d’un chiffre, 8, pour les huit militants bretons qui, quoi qu’ils aient fait, méritent la justice, c’est à dire une audience devant un tribunal, ou une libération avant un rendez-vous judiciaire. Comme tout citoyen français, même s’ils se revendiquent Bretons. Cette action du mystérieux et nouveau Front de libération des prisonniers politiques bretons, seul Libé en a parlé. Fin janvier 2002, la énième demande de mise en liberté a été refusée à Gaël Roblin, ancien porte-parole d’Emgann qui relève qu’« une fois de plus un juge a justifié mon maintien en détention en faisant référence à mes opinions ».
Plan plant téloche
Télé Plume, janvier 2002
Relevée par le mensuel des télévisions locales de service public, cette chute du président du CSA Dominique Baudis, lors de ses vœux : « À Noël 2002, le nouveau paysage audiovisuel sera planté.» Sans toutefois préciser par qui.
Gwen ha duel sur internet
Libération, le 9 janvier 2002
Cyberguerilla chez les nationalistes bretons : le site web des extrèmement droitiers d’Adsav qui trouvent qu’il y a trop de mosquées en terre bretonne, mais doivent confondre les minarets avec les phares et balises, a été piraté par de facétieux lutins informatiques, portant la bannière d’Emgann. Habituellement, cette technique de « défacement » escamotant des pages web ou des textes pour les remplacer par d’autres reste discrète, anonyme. Les petits futés d’Emgann ont revendiqué ce piratage, remplaçant les arguments d’Adsav par un texte accusant ces fâcheux de « récupérer l’histoire, l’imaginaire, et l’identité d’un peuple, le peuple breton aux valeurs traditionnelles éloignées des thèses raciales, xénophobes, élitistes et fascistes ». Contre une manipe qu’ils considèrent contre de basses « mesquineries », Adsav a porté plainte. Ça chauffe dans le cyberlanderneau.
Train de mesures
Ouest-France, le 11 janvier 2002
Lors des vœux de Sainte-Luce, le maire annonce triomphalement le projet d’une « étude pour la création d’un arrêt SNCF au niveau de la rue de la gare ». En voilà une idée !
Faut qu’ça saigne
Ouest-France, le 22 janvier 2002
La Vendée a hérité d’une collection d’affiches de la guerre 14 – 18. Pas question pour Philippe de Villiers de mettre ça dans un vulgaire musée, mais « à l’intérieur d’une Maison de la grande guerre », selon le principe d’une mise en scène « attrayante et vivante ». Par exemple un étal de boucherie. Mais avec un anticoagulant pour le sang qui coule. Faut savoir être vivant et attrayant.
Insoutenable ligèreté de l’être
L’Éclair, le 25 janvier 2001
Rénové, le terminal méthanier de Montoir permet « de recevoir désormais des navires du Ligéria » explique L’Éclair. L’ambassade du Nigéria n’y a vu que du gaz. Le Ligéria ? Il doit s’agir d’une nouvelle fédération des États-de-la-Loire. Pourvu que Fillon n’ordonne pas la charge de la brigade ligère.
Faux qu’ça seiche
L’Éclair, 10 février 2002
Stars du film de Jacques Perrin, les oiseaux migrateurs trompent leur monde. Une séquence en présente quelques uns englués de mazout. En fait, ce pétrole, c’est du bidon. Les piafs sont en fait enduits de « blédine pour bébé mélangée avec de l’encre de seiche », avouent deux éleveurs de pélicans et d’oies commis sur le tournage et invités par le cinéma de Saint-Malo-de-Guersac. On se demande pourquoi Total ne copie pas la recette. Un pétrolier éventré répandant des milliers de tonnes de bouillie pour bébé, c’est plus de la cata, c’est du rata.