Point de vue images de l’immonde
Karcher
La crasse des gueux est une pure provocation. Restons zen, chérie. Lulu a glissé dessus. Faut dire qu’il y avait de quoi patiner, sur le Mot de l’opposition de novembre 2001 dans Nantes Passion, le mensuel municipal, comme le note un lecteur. Un vrai film gore, ce texte. Glissons sur « les flaques de vomi » et « les crottes de chien » parsemant les trottoirs. Selon les élus de droite, le pire, c’est ça : « Les bandes de voyous qui stagnent sur les places commerçantes du centre ville participent par leur crasse provocante à cette impression de saleté en laissant leurs bouteilles de bière n’importe où. » Classes crasseuses, classes dangereuses. La crasse, forcément provocante est savamment entretenue par ces malpropres pour écœurer le bourgeois ; ces délinquants de l’hygiène le font forcément exprès. Entre gens de l’immonde. D’ailleurs le titre de l’article « Faut-il cacher la saleté sous le tapis ?» démontre que le plan est déjà prévu : vivement la droite, que l’on planque les pauvres bougres sous un tapis permanent, à moins qu’on ne les interdise de séjour, qu’on les déplace hors de la vue des gens biens, avec des navettes aller simple loin du centre ville, comme à Nice. Le cours des Cinquante-Otages se retrouverait ainsi rebaptisé Cour des Miracles. Le miracle, c’est porteur, électoralement.