L’humanisectaire cache ses réfugiés
Bas commissariat
Ingrats, les Afghans n’ont même pas remercié les prieurs nantais de la Soka Gakkaï qui les ont bien sortis de l’auberge. Ce groupe dissident bouddhiste est reconnu comme secte par les divers rapports parlementaires français. Il a été excommunié au Japon par ses propres moines il y a une dizaine d’années pour dérive autoritariste du gourou Daisaku Ikeda, 74 ans aux prunes. Du 17 au 25 novembre 2001, sa section nantaise a accueilli quasi clandestinement une expo de photos du Haut commissariat aux réfugiés qui dépend de l’ONU. Des photos de 4 mètres par 3 accrochées dans l’ancien cinéma Le Paris, qui appartient à la multinationale japonaise. Pas de quoi en refaire un cinéma. A part les adeptes serinant la formule sacrée « Nam Myôhô Renge Kyô » en boucle pendant des heures devant leur petite armoire portative, personne n’en a rien su. « Envisager que la Soka Gakkai se serve de nous pour redorer son blason ne m’intéresse pas, affirme à Lulu la chargée de com’ parisienne du HCR. L’entrée n’était pas payante, et ils ont financé le transport et l’assurance de l’expo ; ça part d’un bon sentiment pour collecter des dons pourl’Afghanistan. La Soka Gakkai Japon fait don de 11 millions de dollars au HCR. En contrepartie, on ne leur donne strictement rien.» Ce qui a le mérite d’être clair. Comme du jus de bouddha.