Un gros grain menace
Dégraissage
Encore un petit effort et La Baule aura enfin sa plage de galets. Tout part d’un constat simple : le sable disparaît. Normal, à notre époque, tout fout le camp. La baie perd ses sédiments et la plage se dote d’une pente de plus en plus pentue : elle « dégraisse » comme disent les ingénieurs. La plus forte érosion de plage est entre l’avenue De Gaulle et l’avenue de Mazy, indique L’Éclair du 20 mars. Mais pas de problème, le marchand de sable va passer réparer ça. Le cabinet Sogreah a fait une étude présentée au conseil municipal, préconisant trois scénarios, correspondant à des apports de sables de 150 000 à 310 000 m³. La facture des dragages sur le banc des Charpentiers, devant l’estuaire, et la noria de camions pour tartiner les couches de sable coûteraient de 13 à 16,9 millions d’euros. Pas moins, ma p’tite dame ! (à vos calculettes !). Mais le désastre, c’est que la qualité du sable choisi charrié par la Loire a une granulométrie bien supérieure, comme disent les granulométristes d’un air supérieur. Ce qui veut dire, en gros, du grain de sable plus gros. Finis les concours de châteaux de sable et les beaux pâtés sur la plus belle plage d’Europe avec du sable fin fin fin. C’est ça, La Baule, on ne voit pas le petit sable disparaître, on se retourne et le remblai est tout en béton. Embêtant.