Alerte à la bombe à Penhoët

Publié par lalettrealulu le

Tagliatelles

Le miracle économique des Chantiers de l’Atlantique n’est pas épargné par le blasphème. Un salaud d’ouvrier a commis le sacrilège d’un tag. Un tatouage incompréhensible à la bombe. Ce sabotage entache gravement tout le légendaire respect des métallos pour leur œuvre. Ce gribouillis en rouge de 50 cm de large sur la coque fraîchement peinte, c’est du jamais vu aux Chantiers dont le bulletin interne, Marine hebdo*, s’indigne de cette irruption du réel dans la bulle magnifique du génie français. « Il s’agit d’un véritable acte de mépris à l’égard du travail effectué », moralisant sur cet « acte gratuit qui coûte cher. Face à ce problème nouveau sur une coque, le département peinture appelle à la plus grande vigilance pour éviter le renouvellement de ces actes de vandalisme ». Il serait temps que les prolos, dignes et responsables, constituent spontanément des milices anti-graffiti.

* Marine hebdo n° 120, 8 juillet 2002.