Retard à l’allumage
Chaîne devis !
La zapette attendra. Télé Nantes et TV Nantes Atlantique (on s’y fera jamais à ces deux noms si proches) vont se partager la fréquence locale. À partir de quand ? Pas du tout à partir de maintenant comme Lulu avait cru l’annoncer. Hou hou ! Lulu, n’importe quoi ! Boycottez Lulu ! En fait, pour la première émission, le CSA a laissé glisser le calendrier de mars à septembre. Le CSA avait d’autres chats à fouetter à France 2 pour cause de dérapage Juppéique de l’Abbé Pujadas. TV Breizh n’est pas en super forme et TF1 et Le Lay _ les candidats perdants – ont d’autres démêlés en cours. Trop pour contre attaquer sur les retards du calendrier des challengers nantais qui lui ont soufflé la fréquence. Total, la signature de la convention entre le CSA et les deux futures télés nantaises intervenant début mars, il faut désormais y annexer les contrats d’objectifs cosignés avec les collectivités locales définissant les missions de chacun et les financements. Problème : Nantes ne veut pas signer ce document, prétextant que ce contrat n’a pas d’obligation légale. Juridiquement ça se tient. Ensuite, le CSA pourrait publier le feu vert au journal officiel en juin. À partir de quoi, le délai légal est de trois mois pour exercer ce “droit d’émettre”. Le recrutement du personnel est en cours, alors que la télé Socpresse s’est déjà choisi Frédéric Hertz, ancien directeur de TV10 à Angers, qui siégeait jusqu’ici comme expert dans la commission “produire en Région” qui attribue des aides de la Région aux créations de films, fictions et documentaires. La rentrée sera fébrile pour les artisans de petit écran du cru. Télé de service public de proximité financée par la Mairie, le Département et la Région, Télé Nantes n’est pas en avance. Avant les élections qui menaçaient de faire basculer sa majorité, le Conseil général a hâtivement lancé l’idée de loger les deux studios dans l’ancien Palais de Justice qui lui appartient. En fait, aucune des chaînes n’est tentée, ni par le loyer proposé, ni par les deux ans de travaux de délai.
En attendant, chacun lorgne vers l’île sainte Anne, mais la télé publique n’a pas encore lancé d’appel d’offre pour son équipement en matériel, caméras, projos, câblages, bancs de montage… Et si les aides au fonctionnement sont finalement calées, après une menace en décembre du cabinet d’Ayrault de diviser la subvention par deux sous prétexte de désengagement de l’État dans d’autres compartiments du jeu, la dotation d’investissement est dans l’inconnu. Une manière de jouer le feuilleton “Urgences” sans les blouses blanches.