Un baptème du feu noyé d’apéros
La croisière s’amuse
L’Apsis est bien ordonné. L’Apsis, alias Association des présidents de service incendie et de secours, a tenu son congrès pendant trois jours en Haute-Corse, le pays où jamais rien ne flambe. Pour la Loire Inférieure, les contribuables ont offert du bon temps au nouveau président PS du conseil d’administration, Philippe Grosvallet, qui admet que “vu les conditions inappropriées de ce congrès”, il a tenu à une présence “la plus sobre possible”. Il y est donc allé seul. Le centre de secours du Département a payé déplacement, couchette à bord et frais de bouche : “200 euros”, selon Philippe Grosvallet. L’UMP Jean-Raymond Audion, vice-président du SDIS a aussi été du congrès, mais il a tout payé sur ses deniers, pour l’opportunité des contacts politiques entre vin rosé corse et saucisson de montagne. “Trois jours de congrès pour trois heures et demi de débats, c’est honteux”, dit-il pourtant à Lulu. Les 13, 14 et 15 octobre, ces élus aux pompiers du conseil général ont souffert. Arrivée à Nice, embarquement sur un ferry affrété rien que pour eux, croisière, apéro, buffet, temps libre et dîner à bord le premier jour, malheureusement encombré d’un facultatif “atelier de restitution d’une enquête financière 2004”. Le lendemain, matinée plombée par deux heures et demie d’assemblée générale et de conseil d’administration. Tout le reste aura été plus humain ; excursion en mer, jusqu’à Scandola classé au patrimoine de l’Unesco, apéros, dîner de prestige, soirée à bord, visite de Bastia à l’escale, et temps libre à gogo. Comment on dit y’a pas l’feu en corse ?