Le parc antidésastre
Surface de réparation
Faux lac, vrai béton, mais pas de surf en chambre. On est déçu.
L’attractivité étant en berne, place aux parcs d’attraction. Dans la zone Atlantis de Saint-Herblain, le promoteur immobilier La Compagnie de Phalsbourg veut démolir des magasins pour ouvrir en 2022 un gros complexe de loisirs en intérieur, avec simulateur de chute libre, escalade, escape game, karting, laser game, une dizaine de restos, un hôtel de sept étages, un parking silo de près de 450 places. Mais rien pour les fans de belote coinchée… La consommation d’eau potable de la structure est estimée à 90 000 litres par jour, soit autant qu’une commune de 700 habitants. En tous cas, ceux qui boivent de l’eau, se douchent et se lavent les mains. Outre les 22 000 m2 de plancher, un lac artificiel sera créé, fonctionnant en circuit fermé, la pluie étant censée compenser l’évaporation. Classé 58e fortune de France, collectionneur d’armures de samouraï, Philippe Journo, le patron de la Compagnie de Phalsbourg, qui avoue un salaire de 13 000 euros par mois, ne se mouche pas du coude, se donnant pour mission de « réparer ce qui a été mal fait ces trente dernières années », évoquant le « désastre en terme d’urbanisme » des zones commerciales (Ouest-France Angers, 13/12/2011). De quoi on manque le plus : de temps, de parcs d’attractions, ou d’un samouraï sauveur du désastre ? Réaliste, le tycoon de l’immobilier dit dès le 9 mars : « On va se prendre un tsunami économique », prédisant que « la reprise prendra du temps, beaucoup de temps ». Un tsunami ? En voilà une idée pour un surf parc conjoncturel…