Congèle le ciel
Le froid, ça s’travaille. En le tartinant par terre.
Le climat, on s’en tape. Qui laisserait son congélo allumé et ouvert dans son jardin ? Qui s’est obstiné à faire de la glace artificielle en plein air pour les fêtes ? Nantes et Saint-Sébastien devaient patiner à ciel ouvert mais ont annulé pour cause de covid. Saint-Nazaire (patinoire et trois pistes de luge) et Clisson se sont obstinées. Châteaubriant aussi, mais il a fait trop doux, l’eau glycolée ne prenait plus en glace, il a fallu fermer deux jours. Pour ces patinoires extérieures énergivores, c’est la cata par temps de redoux ou s’il pleut. La fabrication de glace explose la conso électrique, sans parler du bilan carbone du transport du groupe froid et du matériel. La Baule a pulsé une couche de neige artificielle sur son marché de Noël, Saint-Père-en-Retz sur sa marche aux lampions. Carquefou a congelé le sol quinze jours, sous la halle du marché couvert. Quoi quoi, urgence climatique ? À Piriac, la patinoire était en plastoque, 100 m2 de surface polymère. Pourquoi ne pas passer partout aux patins à roulettes – avec un bon ciré s’il fait mousson ?