L’école poulaga
Vingt-deux
Tout le monde détecte la police, même déguisée en éducateurs.
« Exclus du collège, des policiers les encadrent » (Télénantes, 08/12/2021). Non, malgré ce charabia, la police n’est pas exclue de l’école, mais au contraire très présente auprès des potaches virés temporairement du collège en attendant leur conseil de discipline. Dans le centre police-loisirs-jeunesse nantais, des flics reprennent en main quatre ados par semaine, mixant soutien scolaire, leçons de morale et de comportement et « activités rappel à la loi ». Et tous les mardis, dans la cour de récré du collège Debussy, un flic vient arbitrer des conflits. Mais aucun élève ne vient faire la leçon à la maison poulaga, où il y a quand même eu un mort, défi de roulette russe entre collègues en pleine biture. Une balle de 38 spécial dans la tête, le 16 octobre 2004. Depuis, le rapport à l’alcool a évolué. La police prône le gel hydroalcoolique.
Travaux mineurs
Ville labellisée « Amie des enfants » par l’Unicef, Châteaubriant va pratiquer la condamnation des mineur.es aux travaux d’intérêt général, mais sans jugement. Une mesure réservée aux élèves exclus pour motif disciplinaire de trois bahuts de la commune. Ils seront requis pour travaux forcés, notamment au espaces verts. C’est donc la double peine : virés et contraints de ratisser les feuilles gratos. Ce qui est présenté comme une « mesure de responsabilisation des jeunes » (L’Éclaireur de Châteaubriant, 17/12/2021). Puisqu’ils ne sont pas payés, on ne peut pas parler de travail des enfants, aboli depuis 1841. Impayables, ces mômes.