Le potache est servi
Ligérien de rien
Les 17 et 18 mai, mille lycéens ont participé à un festival à la gloire du concept des Pays de la Loire qui, décidément, passe mal. Pour vanter cette région sans âme, 1,15 million de francs à été investi sur la manifestation. Olivier Guichard a mis les points sur les i en écrivant aux proviseurs : aux yeux des lycéens, la manifestation « contribuera à donner une sentiment d’appartenance régionale ». Pour les mouvements bretons ces « spartiades à la mode de l’ex Allemagne de l’Est » sont des manœuvres d’« embrigadement » violant le principe de laïcité qui interdit toute propagande politique à l’école, sans exception pour le baron Guichard.
Pendant la fête négationniste de l’identité bretonne, toute trace armoricaine devait être gommée : « Deux lycéens présentant la mascotte de leur lycée ont du retirer leur tee-shirt, car il faisait trop breton », note un courrier des lecteurs dans Ouest France. La fille de l’auteur de la lettre « s’est fait houspiller » par les adultes encadrant le festival, pour avoir osé apposer sur son jean un autocollant breton distribué à l’entrée par les opposants à l’entreprise d’endoctrinement ligérien.
Hiver. Quand Ophélie, on se couche
Le Festival des lycées ligériens s’est octroyé les talents de la pétulante Ophélie Winter. Contrat négocié en octobre dernier pour 75 000 F avec son frère, charges sociales incluses. Depuis la courgette blonde est devenue star internationale de la chanson et a décidé de limiter sa prestation à trois chansons en play back : puisqu’elle vaut trois fois plus, elle en a fait trois fois moins. L’exigence d’être payée avant de faire semblant de chanter a aussi exaspéré les organisateurs. L’agence parisienne « Plate-forme » qui a signé le contrat pour la Région déplore les caprices de la divette exigeant illico « des crêpes et des sushis » dans sa loge, et note par euphémisme que « son image passe mal auprès de la cible des jeunes ». Regardé de haut, ce public a fait la moue, Ophélie économisant son faux filet de voix, riant alors qu’elle aurait dû articuler son texte. À Avignon, les chansonnettes en service minimum ont valu les huées et des canettes à Miss Winter, invitée pour un autre festival lycéen régional.