Les vieux nantis privés de pilule
Salut les croûlants
Un hasard malheureux mais opiniâtre s’est abattu sur les livraisons de médicaments dans la résidence des Castalies, maison de retraite haut de gamme pour gens aisés et bonnes familles nantaises. Pour un peu moins de 20 000 F par mois, gîte, couvert et le toutim sont fournis aux nantis en fin de parcours. La directrice de la résidence ne traite qu’avec ses pensionnaires. Pas question d’avoir comme interlocuteur un membre de la famille, un proche, même si ce sont eux qui règlent les factures. La dame sélectionne aussi les fournisseurs du secteur médical ou paramédical. Des fournisseurs exclusivement exclusifs. En épluchant les factures de médocs de sa mère, en pension complète à la résidence, et en comparant les quantités livrées dans la chambre, un monsieur a relevé des « oublis ». Quatre fois, des boîtes manquaient dans des lots couvrant un traitement d’un mois ou plus selon les ordonnances. A chaque fois, moins de 100 F de gélules, pilules, ampoules ou comprimés passés aux oubliettes. Comme la bonne vingtaine de pensionnaires, l’apothicaire n’a pas toute sa tête. Le surmenage, sans doute. Pris l’oubli dans le sac, et après avoir reçu un courrier de protestation, le pharmacien est venu livrer ce qui manquait. Confus, bien sûr. Mais après la fin du traitement. Pas question pour ce pharmacien respectable de laisser penser qu’il pratique l’escroquerie homéopathique.