Chaud, le commissaire
Noir c’est noir
« Jeans et santiags, cheveu noir corbeau et regard brûlant d’une fièvre intérieure, François Farinelli grille une énième Rothmans rouge. Enjambe un carton. Emballe des années de souvenirs punaisés sur les murs de son bureau. Son antre. Une cible aux impacts groupés, plein ventre, à 15 mètres, en tir rapide…» Coloré, le portrait du nouveau patron de la PJ nantaise, brossé le 31 août dernier par Presse-Océan. « Un peu cow-boy, Farinelli, « Fafa » pour ses hommes, marche à l’adrénaline. Appliquant sur le terrain une technique du « rouleau compresseur ». (…) En neuf ans de métier, le tableau de chasse des équipes qu’il a dirigées est éloquent. Vingt-cinq interpellations après une filature de Saumur à Lyon, 80 kilos d’or pur récupérés, des armes, du shit, des explosifs ». Si on comprend bien, petites frappes et gros bonnets nantais ont intérêt à numéroter leurs abattis. Le nouveau patron n’est pas un tendre. Qu’ils se rassurent cependant, leurs jours ne sont pas immédiatement en danger : « S’il a souvent dégainé son Beretta 9 mm parabellum, François Farinelli s’enorgueillit de n’avoir jamais eu à tirer une seule fois depuis deux ans et demi.» Pourvu que ça dure.