Les chômeurs condamnés au poireau
Ah queue !
L’administration a trouvé un moyen de retarder de quelques heures l’augmentation des mauvais chiffres du chômage. Depuis mars, les premières inscriptions des demandeurs d’emploi sont regroupées par l’Assedic à Chantenay, dans un bâtiment neuf à la Zac de la Janvraie, à l’ombre du pont de Cheviré. Ouverture : 8h30-12h, 13h-14h30. Et seulement trois heures le mercredi matin. Sur place, rien à grignoter, rien à boire. Outre une heure de transport pour s’y rendre, certains chômeurs peuvent poireauter pendant 4 heures, ticket en main, sans être avertis du délai d’attente. « Ça me paraît beaucoup. Pour moi, le temps moyen global est d’1h30 d’attente », dit le chef d’antenne de ce service débordé qui regrette la sous utilisation du serveur vocal de renseignements, de l’actualisation par téléphone et minitel, et parle de ceux qui patientent en termes de « stock à écouler ». Et doit rêver de flux tendu et de rupture de stock. Ne dites plus demandeurs d’emploi, dites stock en attente de traitement.