Préfailles, tu défailles
Franco de port
Il ne suffit pas de ne pas creuser un port de plaisance. Il faut bien étudier où on ne le crée pas, et ce qu’on ne met pas autour.
Avant même d’avoir à désenvaser le port de plaisance de Préfailles, qui n’a jamais vu le jour, on a bien creusé le trou. Lancées en 1987 par la Sodala, la Sem du Département, les études auront coûté ‑pour rien- la bagatelle de 6,2 MF, dont près des trois quarts payées par le Département, révèle la chambre régionale des comptes. Accessoirement, la plupart des prestations de ces missions d’études ont violé les règles du code des marchés publics. On n’est pas à ça près. Autre anecdote en passant : la partie de l’étude portant sur la seule marina a été carrément piquée mot pour mot à un rapport antérieur de la Sela, l’autre Sem du Département. Seule changeait la chemise du dossier habillant la nouvelle étude. On a frôlé la plainte pour plagiat.
Mais la Sodala avait aussi des idées, imaginant adjoindre au bête parking flottant un superbe environnement immobilier de plusieurs milliers de logements, réalisés par un promoteur qui ne devait qu’un petit ticket d’entrée de quelques 5 MF. La loi Littoral et l’enquête publique ont démontré l’ineptie d’un tel massacre à la bétonneuse. Quand on jette l’argent par les fenêtres, on ne regarde pas où ça va. Tout est tombé à l’eau.