Le carton n’emballe pas la mairie
Fin du Fin
Pour le « off » de « Fin de siècle », une petite troupe nantaise avait imaginé un spectacle de rue joliment intitulé « Le bonheur est là où on l’installe ». Au programme, l’installation dans le bas du château des Ducs d’une maison en carton entourée de poêles à charbon avec distribution « à la tête du client » de soupe et de vin chaud. Le tout sur un air d’accordéon, avec humoriste et tours de magicien. Le projet coûtait trois sous et avait reçu le soutien enthousiaste de Jean Blaise. Las ! La mairie a poliment refusé la petite subvention, au motif d’un « danger d’interprétation fallacieuse qui aurait entraîné une récupération politique ambiguë. » En français dans le texte, le carton c’est politically incorrect. C’est vrai ça, on pourrait même croire qu’à Nantes, il y a des gens à la rue.