Taxer le taf des taxis, c’est rixé
Sécurité routière
Les taxis n’aiment pas la concurrence. La jeune société Citti-car vient de l’apprendre avec un cours de droit commercial quelque peu musclé et qui aurait pu mal finir sans l’intervention des flics.
Particulièrement active auprès des bars et des boîtes de nuit ravis de voir partir sans risque leurs clients éméchés, Citti-car s’attaque au monopole des taxis avec une prestation de « location de voiture avec chauffeur ». Une idée mal vécue par les tacots qui lui reprochent d’exercer sans autorisation de la préfecture. Un peu pressés, les taxis ont décidé de rendre la justice eux-mêmes, une première fois en coinçant à trois voitures l’un des chauffeurs de Citti-car dans la nuit du 30 au 31 janvier ; carrément à huit la nuit suivante. « Rien de grave, rassure le commissaire chargé de l’affaire, quelques violences légères et de petites dégradations. » Trois fois rien qui se résume tout de même, selon Citti-car, à un pneu crevé, un rétro cassé, une portière endommagée, quelques coups de pied et un tombereau d’insultes et de menaces, genre « Tu ne connais pas la nuit…«
Plainte a été déposée par les empêcheurs de marauder en rond. « La police nous avait prévenus, on s’attendait à une telle réaction des taxis », souligne le dirigeant de Citti-car Christophe Richard qui, pour cette fois, s’en est tiré avec plus de peur que de mal. Et entend persévérer, jusqu’à la Cour européenne de justice s’il le faut.