Gabelou Pastaga
Liquidation
Les voleurs au terminal de Montoir ont pillé le meilleur de conteneurs déplombés, vidé des bouteilles de champ’, matériel hi fi, télés, tondeuses, karchers, et autres babioles revendables en douce. Mais en juillet 1999, les artistes de la soustraction ont fait fort, distrayant un conteneur complet, retrouvé propre et vide quelques heures plus tard sur un parking à Mizillac. Sept mille bouteilles de pastis et des téléviseurs se sont ainsi volatilisés. La société de manutention qui a la garde de la marchandise a fait jouer son assurance, mais le vol du liquide s’est soldé par une perte sèche : il a fallu régler 300 000 F de frais de douane sur l’intégralité du stock volatilisé. Le raisonnement est implacable : destiné à l’exportation, ce pastis était à l’origine exempt de droits de douane. Mais comme l’alcool a été cravaté sur le sol français, la douane considère qu’il va être bu sur le territoire. Donc taxé par les gabelous. Ça doit être frustrant de ne pas pouvoir taxer l’eau qui dilue le pastaga.