François-Régis, zouave d’aujourd’hui
Odeur de sainteté
Le pédégé d’Ouest-France fait tout pour gagner sa place au paradis. Dernier exploit de cet hors du commun des mortels, François-Régis s’est fait décorer le 10 octobre de l’ordre papal de Saint Grégoire-le-Grand, par Mgr Saint-Macary, archevêque en exercice, au nom de Jean-Paul-Deux, pape à plein temps, et grand tremblotteur devant l’éternel. D’accord, François-Régis n’est que chevalier, c’est à dire au bas de l’échelle, quatrième classe avant commandeur, commandeur avec plaque et grand croix. Mais il faut bien débuter. La breloque a été créée en 1831, pour décorer les officiers des Zouaves pontificaux, corps expéditionnaire qui compta jusqu’à 17 000 soldats, envoyés à Rome pour défendre le Vatican contre les méchants révolutionnaires garibaldiens. Hutin ne va pas peut-être se trimballer à la rédaction avec son insigne genre croix de Malte ornée au centre d’un médaillon bleu à l’effigie de St-Grégoire avec devises en latin, surmonté d’une couronne d’olivier*. Il y a la version discrète : si le pédégé arbore un ruban rouge avec une raie jaune à la boutonnière, c’est qu’il fait le zouave.
* Guide des Ordres, décorations et médailles militaires de 1814 à 1963, d’André Souyris-Rolland.