Pas de politique pendant les élections
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Apolitique, la justice se fiche pas mal des échéances électorales. Sauf quand elle en tient compte. C’est ce que vient d’apprendre Jean Bouyge. Architecte de la Ville, il avait été accusé de corruption par ses supérieurs, traîné devant un conseil de discipline interne, puis devant un tribunal correctionnel. Deux instances qui l’ont blanchi de tout soupçon. Il a donc contre-attaqué en déposant plainte contre X pour dénonciation calomnieuse, estimant qu’on lui reprochait plutôt son défaut de souplesse, son manque de complaisance guidée pour les choix d’entreprises lors de marchés publics.
Il demandait récemment des confrontations avec les protagonistes, le maire, le chef de service et le directeur du personnel. Vice-président du tribunal de grande instance, chargé de l’instruction, Bernard Coffre a signifié par ordonnance du 15 mars un refus partiel d’instruction complémentaire, concernant, entre autres, une confrontation avec Jean-Marc Ayrault, tout en acceptant celle concernant Jean-Antoine Mathys, directeur général des services jusqu’en novembre 2001 et donc grand chef de l’administration municipale. Un rendez-vous judiciaire « programmé au mois de juin 2002 », soit après les élections, « compte tenu de la charge actuelle du cabinet et du caractère éminemment politique de ce dossier ». Mais depuis plus rien. C’est déjà ça. Le rien est ennemi du mieux.