Orange m’a tuer
Passage de la ligne
Pas facile de sortir vivant d’un transfert de dossier chez France Télécom. La manœuvre semblait pourtant de routine : deux personnes en parfaite santé avaient décidé de s’échanger un contrat d’abonnement à un téléphone portable. Mais, c’est connu, la routine est mortelle, et plutôt que d’enterrer l’affaire, le service client enterre l’ancien titulaire et écrit au prochain : « Cher Monsieur, je viens d’apprendre le décès de monsieur***. Je tiens à vous présenter mes plus sincères condoléances ». Une sincérité toute commerciale puisque, dès le paragraphe suivant, on sèche ses larmes : « Vous souhaitez reprendre son abonnement et je vous remercie de la confiance que vous accordez à Orange ». Bref, une lettre-type rédigée comme un faire-part. À France Télécom, le malheur c’est simple comme un coup de fil. Mais avant, faut faire casquer les héritiers : « Pour l’instant, les ayants droits restent redevables de l’ensemble des prestations fournies par Orange ». Dans l’au-delà, paraîtrait qu’il n’y a pas de couverture réseau.