Le vrai-faux charnier de M. Louboutin
Hervé Louboutin, rédac’chef adjoint de Presse‑O., vient de publier À contre-courant, indispensable recueil de ses éditos depuis 88. M. Louboutin est un éditorialiste qu’il faut lire attentivement, et dont on connaît peu les dons de prescience… à retardement ! Pour preuve, dans son papier du 27 décembre 89, lors de la chute de Ceausescu, il stigmatise les horreurs de la guerre et écrit : « Après la découverte du charnier de Timisoara, le nazisme change de camp. » Cette pensée définitive est modifiée six ans plus tard dans son lourd pensum : « Après la découverte du faux charnier… » sans précision ni note au lecteur signalant cette légère falsification d’auteur. Mais M. Louboutin nous avait prévenus : « À contre-courant, c’est aussi une certaine manière de pratiquer la liberté de penser et d’écrire. » Si c’est lui qui le dit…