Dieu est partout, surtout à Vallet
Il n’y a pas de photo du président de la République dans la salle des délibérations du conseil municipal de Vallet. Chirac s’est fait piquer sa place. C’est Dieu, ou plutôt son fiston, qui veille les bras en croix sur la bonne tenue des débats de l’assemblée communale. Cela depuis le 27 mars 1938, date à laquelle le maire de l’époque a fait voter une délibération instituant la pose d’un crucifix sur la tête des conseillers. Et depuis, pas moyen de déboulonner l’idole. Un conseiller d’opposition fraîchement élu, s’y est essayé sans succès en décembre dernier. Tenace, Georges Guillorel a porté l’affaire devant le tribunal administratif. Réponse immédiate du maire : le conseil défendra son crucifix devant la justice et la commune paiera un avocat à son Jésus. Du coup les contribuables de Vallet, mécréants compris, y seront de leur poche. Extraordinaire.