Contrepet au dessus du diplôme
Les avocats de Sciences Com” nous écrivent.
Sciences Com” contre La Lettre à Lulu. Nous avons reçu ceci :
« Vous avez cru bon de consacrer la une de votre n°2 à Sciences Com’. Nous sommes plutôt flattés de ce traitement privilégié et prêts à accepter l’ironie mordante qu’un tel exercice suppose. Dans ce cas précis toutefois, la satire s’appuie sur des contre-vérités qui faute d’être relevées, pourraient porter préjudice à Sciences Com’ et, plus grave, à ses élèves actuels et anciens. Nous souhaitons donc porter à la connaissance de vos lecteurs les faits suivants :
- contrairement a ce que vous écrivez, Sciences Com’ a été reconnue par l’État, par décret daté du 28 juin 1994, au terme d’une procédure tout à fait classique. D’ailleurs, et pour information, ce décret a eu deux conséquences pour nous : l’octroi d’une subvention de la part du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ; la possibilité d’accueillir des boursiers de l’Education nationale, qui représentent aujourd’hui 15 à 20% des effectifs de nos différents programmes.
- créée en 1984, Sciences Com’ a obtenu son affiliation au régime de la Sécurité sociale par arrêté ministériel du 16 octobre 1986. Cette affiliation a été confirmée et étendue à l’ensemble des formations que nous dispensons le 28 juillet 1989, et ce sans limitation de durée. L’affiliation au régime de la Sécurité sociale conditionne le bénéfice des œuvres universitaires (restaurant et logement notamment). L’en-semble est plus connu sous l’appellation « statut étudiant ». Bien évidemment et contrairement à ce que vous annoncez, tous les étudiants de Sciences Com’ en bénéficient. Enfin, si je suis en mesure de vous confirmer que Philippe de Villiers a bien créé Sciences Com’ en 1984, je vous précise qu’il n’en est plus président depuis 1994. Pas facile, la vie d’un journal satirique. »
Piqué au vif, Sciences Com’ n’ergote que sur le statut étudiant, pas sur le refus de reconnaissance de son diplôme (on ne doit même pas dire « diplôme », qui est réservé à l’Université, précise-t-on au rectorat de Nantes). No comment sur la valeur de la formation et du titre revendiqué Bac+4 et Bac+5. Lors de la demande d’homologation du titre à la préfecture, un dirigeant de l’école avait embrouillé la commission en prétextant que, sans diplôme reconnu, les élèves n’auraient pas le statut étudiant. Comme les membres de cette commission, Lulu s’est laissé pareillement abuser sur cette histoire de statut.
On remarquera avec amusement l’insistance à noter que de Villiers a passé la main. Un presque reniement. Le papa a‑t il une maladie honteuse ? Pas facile, la vie d’orphelin.