Débordement de câlin policier
Acte de courage
Le 8 août, à l’heure où les poules sont couchées, un commandant de police* nantais a comparu en correctionnelle pour « agression sexuelle ». L’heure tardive, 23 heures, lui aura sauvé la mise, il a été relaxé. « Au bénéfice du doute », ce qui est moins glorieux. « En raison de l’heure tardive », le juge a libéré les simples flics en faction au tribunal, pour leur éviter d’entendre les turpitudes présumées de leur supérieur.
La victime dit que le flic lui a palpé les seins en tentant de l’embrasser de force. Le fonctionnaire parle de « bise du nouvel an » (les faits datent du 19 mars). Il avoue lui avoir servi l’apéro, mais s’étonne d’une telle accusation venant d’une femme médecin, cinquantenaire et mariée, rencontrée pour le service. Mais baste ! l’inspecteur Calinou « ne veut pas épiloguer là-dessus ». L’IGPN, la police des polices, ne demandait pourtant que ça, surtout après avoir exhumé des placards une histoire similaire classée sans suite en 1973. Ce qui inquiétait le poulet gradé, c’est surtout la présence irréfutable d’un bar ‑fort bien garni en alcools- dans son bureau de commissariat de quartier. Strictement interdit. Une condamnation aurait fait tache sur une carrière émérite, avec Ordre du Mérite en sautoir et proposition à la Légion d’Honneur « pour acte de courage ».
* nouvelle dénomination des inspecteurs divisionnaires.