On a sauté sur Colvezie

Publié par lalettrealulu le

Tatie Monique

Huit ans à implorer commissariat, parquet, préfecture, tribunal et saint Prozac ont fini par payer : l’infernale femme de juge ancien super-flic a été condamnée*.

Après 17 plaintes classées sans suite par la justice, Monique Colvez a quand même été condamnée par le tribunal correctionnel pour injures racistes à l’égard de la belle fille de son voisin de haie et cible de ses frasques, Maurice Bauchet. Après avoir traitée la jeune femme de « niaquouée », Monique a revu sa géographie de l’injure, la traitant de « sale arabe », priée de « retourner en Tunisie avec sa bâtarde ». Le témoignage d’un voisin a permis de traîner l’épouse Colvez en justice**. À l’audience, la lecture des rapports de police dresse une chronique des exactions et délires de Monique, sans que le parquet n’ait jugé bon de poursuivre. Ce qui n’a rien à voir, bien sûr avec les qualités du mari, ancien directeur des polices urbaines en Loire- Atlantique, actuellement substitut du procureur à Niort. La justice l’aime tellement, ce brave homme de 63 piges, qu’elle l’a maintenu un an de plus à son poste alors qu’il devait priver le parquet de son talent à la fin juin. Le 8 août dernier, le procureur de Nantes n’a pas quitté la salle d’audience, malgré la longueur des débats. Une marque d’intérêt tardif qu’on ne peut imaginer empreinte de repentir.

Le plus incroyable, c’est que la victime de ces divagations haineuses a parfois sauvé la mise de l’irascible Monique, pas toujours supportée par son mari. Un jour, Mme traite de « sale nègre » un passant qui passait ; sa riposte : un bourre-pif direct sans sommation. Pas rancunier, Maurice Bauchet ramasse à la petite cuiller la Monique sous le regard indifférent de François Colvez, qui préfère tirer un rideau pudique sur ce boulevard si mal fréquenté. Rebelote quand le mari tente de coincer la main de sa moitié dans la fenêtre. Alerté par ses cris d’orfraie « plus forts que d’habitude », le voisin compatissant appelle… la police.

La condamnation de madame ne l’a pas calmée. En septembre, elle a manié avec constance l’insulte saute-haie, agressant les morts et les vivants. La mise à l’épreuve commence mal. Prisonnière en sursis, Mme cherche peut être a se faire offrir une cellule capitonnée.

* voir Lulu N° 3 « Ciel, mon mari perd ses procès »

** Mme Colvez a été condamnée à 12 000 F de dommages et intérêt et frais de justice, quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Elle a fait appel. Pas de raison que les Rennais ne puissent pas s’amuser aussi un peu.