Vraies ardoises, fausses notes
Vendus
Au rassemblement du Carnet, tout le monde n’a pas été à la fête. Les organisateurs ont croulé sous les saucisses invendues, et les 15 charcutiers, boulangers, producteurs de cidre et de vin, la plupart antinucléaires pratiquants, ont du mal à se faire payer ce qu’ils ont livré. Malgré les promesses orales de règlement immédiat des factures, rien n’est payé le dimanche soir. Le ton monte. Cinq costauds entourent les protestataires. On a failli en venir aux mains. Avec plus d’une semaine de retard et des bordées de coups de gueule, les organisateurs ont lâché un chèque limité à 70 % de la valeur des marchandises d’une ardoise de plus de 100 000 F*. Sans que le bilan comptable ne soit transparent.
La Fédération antinucléaire tentera de payer le reste, si la souscription lancée pour renflouer le déficit annoncé marche. Un bouillon forcé aux odeurs de soupe à la grimace.
* Une fois décompté les 60 % revenant à l’organisation.