Latulululu ?

Publié par lalettrealulu le

Alliance

Saine camaraderie
Le Figaro, 9 mai 97
Piqué avec délectation dans Le Figaro pendant la campagne des législatives, ce mot doux de Philippe Mestre, patron de l’UDF en Vendée, à propos de l’agité du bocage : « Philippe est un fasciste. Son parti est d’extrême droite, et ses méthodes sont fascistes. Il coupe les subventions aux élus qui ne sont pas d’accord avec lui. Il fait régner la peur. C’est tu es avec moi ou je te tue. » Si c’est lui qui le dit…

Cessation d’activité
Courrier de Paimbœuf, 30 mai 97
Picoré dans la rubrique « divers » des petites annonces : « La personne qui a été vue crever des roues de remorque à La Pordaie à St-Viaud est priée de cesser cette activité sous peine de poursuites. » Si ça suffit pas, on colle une caméra derrière chaque rustine.

La notoriété zéro du Vicomte
Pèlerin Magazine, juin 97
Dangereux journal lèse-Neuneu, Pèlerin Magazine publie en juin un sondage Sofres sur huit célébrités de Vendée. Il en ressort qu’un Vendéen sur cent ne connaît pas Philippe de Villiers. Si vous connaissez un de ces un pour cent, prévenez les services du Département, que ce salaud soit illico reconduit à la frontière. Dans le domaine économique, si le journal catho vénère le « miracle vendéen », ce miracle n’a pas l’air de convaincre les sondés : 76 % se déclarent insatisfaits, question création d’emplois. Vendée, terre d’ingrats.

Les maroquins virtuels de Jean-Marc
L’Événement du jeudi, 15 – 21 mai 97
Jean-Marc Ayrault n’aura jamais été autant ministre qu’avant la victoire de la gauche aux législatives. Durant la campagne, la presse nationale qui visiblement ignorait sa mise en examen rédhibitoire pour Jospin, l’a successivement nommé aux Transports, à la Ville, à l’Aménagement du territoire ou à l’Équipement… La palme de la voyance revient à l’EDJ qui a bombardé JMA ministre d’État, ministre de la Défense. De la défense d’être ministre, peut-être ?

Pas de culture pour les ennemis de la culture !
Presse-Océan, 16 juin 97
Le « provocateur-en-chef » Jean Blaise dresse le bilan de Trafics en quelques « pensées » tranchantes comme au beau temps de la loi des suspects : « C’est une culture qui dérange les vrais réactionnaires et les réactionnaires qui se disent de gauche ! » Les ci-devant qui oseront critiquer son œuvre de salut public savent désormais quelle sentence ils encourent.

Leenhardt fait la réclame de Blaise
Talents 44, juin 97
Quelques jours avant Trafics, l’ancien patron du développement culturel de la Ville de Nantes, Pierre Leenhardt a déclaré, dans un entretien au magazine nantais : « Je me dis que le rêve de Jean Blaise, c’est d’être à l’action culturelle ce qu’André Breton fut à la littérature, et que son drame, c’est que ses dons le rapprochent plutôt d’un Séguéla. » Venant d’un membre du jury qui a recruté Blaise en 82, l’amabilité n’en est que plus touchante.

La virée tragique et l’abrutie brutale
Marianne, 23 juin 97
Interrogée par l’hebdo de Jean-François Kahn, Élisabeth Hubert explique sa Bérézina. « Mon adversaire, une femme, avait un argument brutal et radical. Elle disait : « Elle a été virée du gouvernement Juppé, elle a été battue aux municipales » (…) Le pire, c’est que ce n’est pas l’immense compétence de mon adversaire qui a été la raison de sa victoire. En fait, c’est cela qui m’a le plus blessée : c’est toujours humiliant d’être battue par une abrutie. » Les femmes aiment s’habiller : Babeth a pris une veste, Marie-Françoise a son costard pour l’hiver.

Le tableau noir du jumelage
Le Magazine de la ville de Saint-Herblain, juin-juillet 97
Le journal municipal est très fier de se féliciter des congratulations qu’il se décerne à l’occasion des dix ans du jumelage Saint-Herblain‑N’Diaganiao, au Sénégal. Mais le de l’opposition de mot gauche détonne un peu avec cette autoglorification. Les élus d’« Ensemble Saint-Herblain Autrement » sont revenus de N’Diaganiao « tristes du rôle caritatif paternaliste qu’y joue notre municipalité », après le véritable ghetto doré pour Blancs, ajoutant : séjour dans un « hôtel, « les 2 piscines et la végétation luxuriante (irrigation !) du domaine où nous étions hébergés sont une insulte aux habitants de N’Diaganiao qui ne disposent pour l’instant que d’un seul château d’eau (construit grâce à Saint-Herblain), mais dont l’eau est tellement fluorée qu’elle est impropre à l’arrosage… » Jumelage, terre de tristes contrastes.