Prise Decours
Pur Port
L’historienne Catherine Decours vient d’écrire un bouquin sur le port autinome de Nantes-Saint-Nazaire, du paléolithique supérieur à nos jours, où figure une belle nigauderie. Négrier notoire, Guillaume Grou calanche le 3 décembre 1774 : « À sa mort, écrit-elle, quatre-vingts Noirs portant des torches accompagnèrent la dépouille au cimetière de la Bouteillerie. » Pur fantasme, comme la rumeur qui veut que les caves de l’île Feydeau montrent montrent encore des anneaux de Fer pour attacher les esclaves. Dans le bouquin à l’origi·ne de cette fadaise (Journal de la traite des Noirs, par Jehon Mousnier, 1957) on porle de « 80 nègres ». La pudeur les a aujourd’hui repeints en Noirs. Dame Decours a du oublier de lire l’outre bouquin paru sur le port un an plus tôt (Nantes, un port pour mémoire », Jean Louis Bodinier et Jean Breteau, 1994), où le citoyen Bodinier démonte cette légende en citant le compte rendu du recteur de Saint-Nicolas à l’époque : « La sépulture été faite, le soir, aux flambeaux ; et, après tous les grands offices finis, tout le clergé a conduit le corps au dit cimetière commun. Douze gros flambeaux portés par autant de laquais ou hommes vêtus de noir, éclairaient pendant la marche, tant en allant qu’en revenant, dont chaque membre avait et portait en main un cierge. Il y a avait en outre dix-huit autres flambeaux ordinaires qui accompagnaient le corps tout autour.»