CES, catégorie extrêmement subalterne

Publié par lalettrealulu le

Y’ a quelqu’un ?

Une étude consacrée aux contrats emploi-solidarité en Pays de la Loire* évoque notamment le peu de cas fait aux petites mains sous contrat. Un cadre entre dans un bureau où n’est présente qu’une CES employée au secrétariat : « Mais il n’y a personne ici !». Pour celle dont le nom est personne, le rapport commente cette phrase comme une « violence symbolique qui nie son existence ». Etre CES, c’est péjoratif. On ne vous appelle pas par votre nom. On dit « la CES ». Ces petits boulots, il faudrait les rebaptiser « CSESS », contrat sous-emploi sans solidarité.

* Effectuée par le cabinet brestois Cibles à la demande de la direction régionale du travail et édité en novembre 97.