Des actionnaires à la page

Publié par lalettrealulu le

À toi à moi

Relever la tête, respirer plus haut, accéder au sens, rassembler plutôt que diviser : telles sont les ambitions d’un Nouvel Ouest débarrassé à tout jamais des miasmes « du règlement de compte permanent comme de la louange lyrique et systématique » clame son directeur Hervé Louboutin. Son organe a pourtant l’air de mélanger les genres. Chroniqueur régulier du journal, Reynald Secher, ardent chantre du « génocide » vendéen, est le sujet – comme scénariste de BD historique – d’un article élogieux d’une page et demie. Quand le journal sert la soupe à des sommités du secteur économique, certains papiers ont des airs de retour d’ascenseur. Comment oublier que l’article sur la banque CIO concerne un actionnaire du journal à 250 KF, doublé d’un annonceur pub dans deux numéros. Idem pour l’article d’une page sur l’IPO, Institut de participation de l’ouest (250 KF au capital) qui a des encarts de réclame dans quatre numéros. Parmi les actionnaires à 50 KF, Armor Lux a droit à un long article dans le numéro 1, alors que Newman, Fleury Michon, Adecco, Quo Vadis voient leur pub étalée en quadri dans plusieurs livraisons ; Packard Bell est gratifié d’un papier dans le n°1 et d’une pub dans le n°3, Bénéteau, d’un papier dans le n°6, d’une pub dans le n°7. Magazine, magasin, tout ça, c’est du pareil au kif.