Locarnet mondain
Opus à l’oreille
L’institut du Locarn a été inauguré en septembre 1994 par l’archiduc Otto de Habsbourg-Lothringen, député européen de la Bavière, un ultra réac très connoté, car Otto est aussi un grand bailleur de fonds de l’Opus Dei, lobby occulte et sainte-milice des élites. L’archiduc est par ailleurs membre du Cercle Renaissance très proche du FN. Ce jour-là, il y a aussi Édouard Landrain, Jean-Joseph Régent*, Jean-Yves Paumier (ingénieur consultant qui émarge à la région Pays de la Loire et au Nouvel Ouest). Côté TF1, Patrick Le Lay est membre fondateur du Locarn avec
Jean-Pierre le Roc’h, le papa d’Intermarché. L’institut accueille des conférenciers comme l’écrivain Marc de Scitivaux (un lieutenant d’Alain Madelin), Chantal Delsol (prof de philo, fille de royaliste pur laine, épouse et à l’occasion nègre de Charles Millon) ou Philippe Le Gorjus, ancien patron du GIGN. On vient y écouter Jean-Claude Chesnais, directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques qui créa un vif émoi à l’INED en mars 96 en écrivant l’éloge d’un livre du gourou de la Nouvelle Droite Alain de Benoist, « Famille et société ». Du beau linge bien marqué.
* Le patron de la Soaf est membre du Club des Trente, un groupe d’industriels présents « à 98% dans le Locarn » selon Jo Le Bihan. On y retrouve Édouard Leclerc et fiston, Vincent Bolloré, François Pinault, Loïk Le Floch-Prigent, et plus proches de Nantes, Benoît de la Séiglière (CIO), Lionel Cossé (ex-BN), Jean Noël d’Acremont (ex-Chantiers de l’Atlantique), Georges Drouin (transports Love-France), Roger Flament (Crédit Mutuel centre Ouest).