Barrière de protection
Roulez bolhips
Nantis de tous les pays, circulez. Profitez-en, le code de la route a parfois des dérogations sélectives. La Baule, 4 heures du mat. Contrôle d’alcoolémie à la sortie d’une boîte de nuit. Toutes les voitures y passent. La Police nationale s’apprête à faire souffler dans le ballon le chauffeur d’une Mercédès immatriculée 75. Le flic se ravise : « Vous êtes peut-être en séjour à l’Hermitage ? » Un coup dans le nez et donc bon pour les ennuis, le conducteur qui n’est pas descendu au palace, saisit la perche tendue, confie que oui, il est bien client au quatre-étoiles du remblai. « Dans ce cas, c’est différent, sourit le policier. On a un accord avec le groupe Barrière pour pas embêter ses clients… » À l’usine Venturi de Couëron, on fait essayer aux clients des bolides qui piaffent de se traîner sur les départementales autour de l’usine. Avec des moteurs de 400 chevaux, ces petits monstres ont du mal à se brider à 90 ou 50 km/h. Le pied sur le champignon est parfois un peu plus lourd que ne le permettent les bêtes limitations de vitesse. En confidence, un responsable de l’usine concède que les gendarmes locaux savent aussi se montrer coulants avec ces excès de vitesse. Pour rouler bourré et à fond la caisse, roulez d’abord sur l’or.