René Trager, révélation minute
Encre noire
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Minute mis en liquidation judiciaire. Pas de quoi verser une larme. Minute traverse une panade récurrente, 25 000 lecteurs, trois dépôts de bilan en dix ans. En 1994, Serge Martinez « le félon » vend Minute un franc symbolique à Gérald Penciolelli, un homme d’affaire ancien d’Ordre Nouveau, qui échoue à en faire un Canard enchaîné de droite. Aujourd’hui, sur les rangs du rachat : un certain René Trager, ex-défrayeur de chronique, ex-pourvoyeur en fausses factures pour le compte du PS et du PR de la région nantaise, actuellement financeur d’une « Association de la presse libre » (on ne rit pas)* . L’équipe de Trager a déjà publié « Un faux Minute » , dénonçant les autres repreneurs, accusant le prédécesseur d’avoir employé des salariés fictifs, et renseigné les Renseignement Généraux destinataires d’infos disparues des colonnes. Après avoir été longtemps « bon client » des colonnes de la presse, René Trager rêve d’en devenir patron. « Que Minute reçoive des sous d’un type comme Trager, il y a de quoi sauter au plafond », confie un salarié de Minute au reporter de Libé. Trager hésite entre molletoner les plafonds de Minute, et acheter des casques à ses fachos plumitifs.
* Libération, les 14 avril et 29 mai 1999, Le Monde le 16 avril.