Un coup dans le casque !
Courtoiseries de palais
Pierre Fœrst, number one phonétique du palais de justice de Nantes et ci-devant procureur n’en rate pas une. Ne s’est-il pas avisé de débouler sans crier gare au commissariat central pour y procéder à une perquisition en règle ? Il n’a pas respecté le délai tacite de deux ou trois mois, généralement admis en la matière, et a pu, ainsi, mettre la main sur un casque de chantier et un pied de table, lesquels auraient servi à bastonner un justiciable au cours de sa garde à vue. Pierre a été plus loin : il a fait forcer les tiroirs que les pandores tenaient jalousement fermés ! Les syndicats ont protesté ; ce genre d’agissements ne peut avoir lieu que chez des particuliers (?), et en aucune façon dans les locaux de la police. On le saura à l’avenir… Qu’en fut-il réellement ? Le casque avait sa raison d’être : il servait aux agents lors de leurs interventions sur les lieux d’un incendie. Ils y vont généralement à huit, mais n’avaient qu’un casque, et l’on peut penser que, soit ils se le prêtaient à tour de rôle, soit que huit cerveaux d’agents peuvent tenir dans un seul casque, ce qui est fort possible. Pour ma part, je ne critique pas cette explication, puisqu’il me revient avoir vu des pompiers à l’œuvre, et avoir été interpellé par le fait qu’ils manipulaient des pieds de table au cours de leur opération, encore qu’ils eussent de vrais casques de pompiers… Cela m’avait quelque peu intrigué, mais me voilà rassuré. Espérons que Pierre rendra le casque et le pied de table à leurs légitimes propriétaires dans un délai raisonnable ; en cas d’incendie au commissariat central, les gardés à vue sauront que la police est équipée !
Georges Courtois