Le flop de l’humanitaire animalier

Publié par lalettrealulu le

Samy & Dany

Recalé pour son parc à dauphins amuseurs, le Safari-parc de Port-Saint-Père, rebaptisé « Planète Sauvage », a cherché à se refaire une virginité en accueillant une association de cétophiles, « le monde de Gaïa » qui a pu disposer des bassins prévus pour les dauphins d’exhibition, recyclés comme hosto à dauphins échoués. Après avoir tenté d’ouvrir le delphinarium spectacle sans autorisation, le zoo a tenté de replacer les autorités devant le refait raccompli avec l’accueil de Samy, un dauphin échoué. Le miracle de la solidarité animalière devait faire vibrer tout le monde. Mais l’hosto des cétacés n’avait pas d’autorisation d’ouverture, pas de soigneur agréé, et le dauphin n’avait pas plus d’autorisation officielle de transport. Le biologiste du « Monde de Gaïa » a bien plaidé l’urgence et le besoin manifesté par le public mais les arguments n’ont pas fait très scientifiques.

Mais avant même que Samy ne meure, des tiraillements sérieux son nés entre les cétologues associatifs et le patron du parc, Dany Laurent qui voulait profiter de l’attraction de Samy, le dauphin sauvé des eaux. Le bestiau malade et l’équipe à son chevet nuit et jour, quelle formidable attraction pour visiteurs émus d’avance. Le recours à la corde sensible de l’animal blessé a paru trop vénal aux amoureux des cétacés.

Après les déboires du vrai faux village de vrais nègres d’exhibition, une suggestion : ouvrir un labo d’expérimentations animales et de vivisection, mais éthiquement correct, avec des animaux malades, donc déjà condamnés, offrant leur corps à la science. Enfin un concept pas trop cept.

Catégories : N°25 – octobre 1999